Comment les marchés du coton en Afrique pourraient contribuer à stimuler la croissance continentale

L’Afrique, reconnue comme une puissance riche en ressources, possède une abondance de matières premières convoitées, allant du café et du cacao aux diamants et aux matériaux rares utilisés dans les smartphones et les batteries électriques. Cependant, les exportations mondiales de produits en coton de l’Afrique ont diminué de 12% entre 2017 et 2021, tandis que les importations mondiales ont augmenté de 37%, exposant ainsi le continent aux fluctuations des prix mondiaux.

Malgré ces tendances, le secteur du coton en Afrique pourrait contribuer de manière significative à la croissance économique et aux opportunités, à condition de surmonter des défis historiques. Les premières décennies de l’indépendance africaine ont été entravées par des inefficacités de coûts et des interférences politiques dans la gestion des sociétés cotonnières, tandis que les principaux producteurs de coton, le "Coton 4" (Bénin, Burkina Faso, Tchad et Mali), font face à des subventions des grands acteurs mondiaux du commerce du coton.

Cependant, une étude récente d’AKADEMIYA2063 et de l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI) révèle que les chaînes de valeur du coton en Afrique ont un potentiel significatif en tant que future grande marchandise d’exportation, apportant croissance, amélioration des moyens de subsistance et opportunités à l’échelle du continent.

Pour concrétiser ce potentiel, les gouvernements africains doivent prendre des mesures ciblées. Tout d’abord, en favorisant une production nationale accrue de coton, malgré les défis tels que la faible productivité du travail et les problèmes climatiques. Ensuite, en promouvant la transformation locale du coton en produits à valeur ajoutée, afin de retenir davantage de valeur sur le continent. L’étude souligne également le rôle clé de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) pour stimuler la production de coton et maximiser la valeur ajoutée sur le continent. En conclusion, elle appelle les gouvernements africains à prendre des mesures décisives pour libérer le plein potentiel de leur secteur du coton, favorisant ainsi une croissance économique cruciale pour le continent.